Les classes de sixièmes assisteront au spectacle « Murmures » ce lundi, en lien avec le harcèlement.
Une création entre théâtre gestuel et cirque sur le thème très actuel du harcèlement scolaire !
Sur scène, une interprète équilibriste et 3 chaises. Trois comme les éléments constitutifs du harcèlement scolaire: la violence, la répétitivité, l’isolement de la victime. La dialectique entre corps et langage s’illustre par la répétition des gestes ainsi que par les effets des actes de langage qui plient le corps, le crispent, l’enferment. A chaque phrase sifflée, à chaque mot lancé à leur encontre le corps et l’âme souffrent, l’esprit s’égare. Quand même ils se taisent, il est trop tard. Intériorisés, ils s’expriment à travers un corps qui se recroqueville désormais sur lui-même et s’efface. Stigmates visibles d’une violence invisible et non saisissable.
Une interprétation saisissante sur le fléau du harcèlement et en même temps un encouragement poétique à ne pas se laisser enfermer.
Du fait de sa thématique, ce spectacle s’adresse à un large public, plusieurs versions sont proposées :
– Pour le « jeune public » à partir de 6 ans dans un cadre scolaire et familial
– Pour le « public jeune » (collégiens, lycéens, étudiants…) avec un éclairage particulier sur l’impact des réseaux sociaux.
Dans la cour de l’école on parle d’elle, on ne l’aime pas, on la trouve « moche », « bête », on n’aime pas ses vêtements, ses cheveux, ses résultats scolaires, ses mots, sa façon d’être, son être autrement… On la prend à partie ou bien on la met à l’écart. Les mots des autres, leur regard, la suivent et la frappent tels des dards. Ils l’enferment comme dans une cage.
Elle aussi s’enferme, dans l’illusion d’échapper à sa souffrance. Même une fois à la maison, ça ne s’arrête pas, ça continue sur la toile…
Comment prendre conscience de cette petite et grande violence quotidienne ; comment se libérer de cette cage ? Quel chemin suivre pour s’affranchir ?
Pour sortir du dédale de son enfermement, telle Icare il lui faudra s’élever. Transformer sa souffrance en force, ses fardeaux en source de changement.
Il lui faudra beaucoup d’astuce et de courage, prendre le risque de la hauteur, trouver son équilibre et enfin finalement avoir le courage d’exister.
Mise en scène : Esther Mollo
Interprétation : Claire Carpentier
Création sonore : Olivier Lautem
Création lumière : Richard Guyot
Production : Théâtre Diagonale
Avec le soutien de l’Espace Culturel La Ferme Dupuich à Mazingarbe, le Conseil Régional Hauts de France et le Département du Pas-de-Calais.
